Voici un petit texte médité sur mon chemin. Ça n'est que mon point de vue, et il n'engage que moi. N'en prenez pas ombrage si cela n'est pas le vôtre. Bien fraternellement.
Depuis notre passage à Budapest, notre chemin a pris une dimension différente puisque Michelle a, sagement, arrêté de marcher mais continue son chemin autrement. C'est elle qui fait le lien entre ce que j'envoie comme infos et l'équipe coordination, Sophie, Louis-Marie, Dominique. Merci à eux. Pour ma part, je continue de marcher tant que les conditions sont acceptables. Direction Belgrade. Après on verra. À chaque jour suffit sa peine. L'important n'est pas le but du chemin, même s'il est symboliquement fort, mais ce qui se vit chaque jour. Depuis plusieurs jours que je marche seul, sans beaucoup d'échanges sur les pistes cyclables ou les routes, mon chemin devient naturellement plus intérieur. C'est ce qui m'amène, en tant que laïc convaincu, de partager mes convictions de fraternité, d'humanité, d'ouverture aux autres, quelles que soient leur condition, leur origine, leur croyance. Nous sommes d'abord frères et sœurs en humanité sur cette terre. À ce tournant du chemin, j'ose aussi dire ma foi en l'homme et ma foi au Dieu de Jésus -Christ, Dieu d'amour et de lumière pour l'humanité. C'est le Dieu en qui je crois profondément. Cela n'engage que moi, bien entendu. À chacun ses convictions.
Ce qui m'a interpellé sur mon chemin, à plusieurs reprises, c'est cette défiance vis à vis de l'Église de certaines personnes qui prétendent que "toutes les religions sont mauvaises, car c'est la guerre et l'argent." Comment en est -on arrivé là dans notre histoire ? Et comment essayer de proposer une image de l'Église qui soit au contraire plus ouverte à tous, plus accueillante, plus humble et pauvre, en somme, plus évangélique. C'est l'Église en laquelle j'aimerais croire et pour laquelle je souhaite encore m'engager pour faire vivre concrètement, là aussi, la fraternité.
À suivre.